sens ou absurdité
« Philosopher c’est donner du sens à ce qui n’en a pas à priori ». Eric Weil
Le sociologue Cornélius Castoriadis avait constaté dans les années 80 une inquiétante « montée de l’insignifiance ». Ce cours est en quelque sorte une tentative de réponse à sa légitime inquiétude. Paradoxalement tout se passe comme si le sentiment de plus en plus marqué de l’absurdité secrétait en même temps son antidote naturel sous la forme d’une quête accrue de sens. Alors que les modes intellectuelles dominantes du 20ème siècle (nihilisme, structuralisme, hédonisme, individualisme…) avaient cru reléguer la question du sens dans les oubliettes de la métaphysique, depuis quelques années elle revient en force…
Programme semestriel. *
1- Introduction générale, présentation du cours.
2- Quatre penseurs de l’absurde : Sade, Sacher-Masoch, Kafka, Mishima
3- La crise du sens dans la pensée occidentale.
4- Perte du sens et phénomènes d’autodestruction.
5- Le renouveau du sens dans la société postmoderne.
6- Sens et absurdité dans l’Amour.
7- La création de sens comme thérapie intellectuelle.
8- Sens et absurdité dans la société de consommation.
9- Le besoin de sens et le retour du religieux.
10- Sens de la vie, bioéthique et science-fiction.
11- Découverte du sens et réalisation personnelle.
12- Sens ou absurdité des peurs apocalyptiques.
13- Conclusion : Sens et absurde au cinéma
* Il s’agit des 12 cours « magistraux » auxquels peuvent s’ajouter d’autres exposées d’élèves, voire d’autres cours selon le nombre d’heures disponibles (le sens dans l’entreprise, le sens au cinéma…)
Bibliographie :
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Martin Heidegger, Chemins qui ne mènent nulle part.
Jean-Paul Sartre, L’existentialisme est un humanisme.
C. G. Jung, Psychologie de l’inconscient.
Albert Camus, Le mythe de Sisyphe.
Gilles Lipovetski, L’ère du vide.
Michel Maffesoli, La part du Diable.
Jean-Luc Berlet, La cinquième