Sept pierres pour la femme adultere
Noor a été violée par un Blanc. Jugée coupable d’adultère, elle est condamnée par une fatwa. Les sept pierres «salvatrices», destinées à laver son honneur (et surtout celui de son mari) dans le sang, sont déjà empilées. En attendant son exécution, Noor vit à l’écart, rebut de la société. Nul n’a le droit de lui parler. L’étrangère ne comprend pas la résignation de cette femme. Consciente qu’en tant qu’humanitaire, elle ne doit pas s’immiscer dans les coutumes tribales et religieuses, elle entreprend pourtant une démarche auprès des autorités religieuses et politiques de la région. Une attitude qui accroît l’antipathie que lui portent les habitants. Son sort est désormais aussi peu enviable que celui de Noor.
D’origine libanaise, Vénus Khoury-Ghata illustre l’impossible entente entre l’Islam radical et l’Occident et pointe une fois de plus du doigt la situation consternante des femmes arabes livrées au bon vouloir des hommes. Considérées comme des esclaves, valant moins que des animaux domestiques, leur seule raison d’être est de procréer et d’assurer le bien-être d’hommes paresseux et peureux qui consacrent leur peu d’énergie à les maintenir sous le joug de l’ignorance et de la terreur de peur qu’elles ne prennent conscience de leur humanité et se rebellent. Les constats que l’auteur exprime par le regard de l’étrangère sont sans concessions. Dès l’enfance, «la fille n’est pas considérée comme un enfant. Pourtant ce sont les filles qui pèsent lourd dans les mariages.