Service militaire
II - a - Le service militaire sous la Révolution et jusqu'en 1914 :
[pic]Cuirassier de l'armée française.
En juillet 1783, les armées coalisées sont victorieuses et menacent Paris. Les " Vendéens " et les " Fédéralistes " ont allumé la guerre civile. L'armée française a, au cours de l'hiver précédent, perdu nombre de volontaires nationaux. Une levée de trois cent mille hommes en février 1793 fût décidée mais le remplacement étant autorisé, elle ne pesait que sur les plus pauvres. Lesquels ne pouvant payer aucun remplaçant partaient à contre cœur laissant leur famille dans le besoin. C'est à ce moment que retentit la voix du peuple " Tout ou rien ". La Révolution est alors en péril, le peuple " souverain " doit s'insurger, saisir tous les pouvoirs et se mettre à la tête des armées, ce sont les idées des sans-culottes. Plus d'armes savantes mais des baïonnettes des " saintes piques ".
En 1832, afin de parer à la stagnation des engagements, le maréchal Soult, ministre de la Guerre, fait voter une loi qui renverse l'ordre précédent : La loi impose un service d'une durée de sept ans. L'armée est constituée d'appelés et de conscrits (les uns incorporés, les autres formant la réserve).
A la fin du Second Empire, des idées de réformes sont tout de même pensées. Napoléon III est inquiet de la victoire prussienne de Sadowa où, en 1886,la Prusse bat l'Autriche, et qui révèle une transformation dans le rapport des forces en Europe tout en prouvant l'efficacité du système prussien, à savoir un service universel fondé sur des réserves instruites.
L'empereur cherche à adopter ce système à la France, mais son projet rencontre une opposition.
En 1868, la loi Niel, dont la principale innovation consiste à la création de la garde nationale mobile, où chaque citoyen peut servir quinze jours par an et bénéficier d'une formation militaire.
Toutefois, la réforme arrive trop tard car la guerre opposant la France à l'Allemagne tourne à