I ] La mobilité sociale : un enjeu dans les sociétés démocratiques A ) Qu’est – ce que la mobilité sociale ?
1 ) Définir et mesurer la mobilité sociale
Les sociétés sont des espaces structurés au sein desquels les positions sont hiérarchisées. Il faut cependant distinguer les sociétés où les statuts sociaux sont « assignés » (les individus les reçoivent à la naissance sans pouvoir les modifier) et celles où les statuts sont « acquis » (les individus peuvent acquérir les statuts sociaux en fonction de leurs aptitudes, de leur travail et de leurs goûts). Dans la société française contemporaine, l’ambition des individus est de grimper dans l’échelle sociale. Si l’égalité des chances existe, chacun peut espérer occuper les positions sociales les plus élevées grâce à ses efforts et son talent. C’est le principe de méritocratie.
La mobilité sociale désigne la capacité pour un individu de changer de position sociale par rapport à ses parents (mobilité intergénérationnelle) ou au cours de son existence (mobilité intragénérationnelle). Elle peut être ascendante (accession à des positions supérieures cad ascension sociale), bien horizontale (changement de profession mais pas de statut) ou descendante (démotion sociale, déclassement social).
La mobilité sociale totale (brute, observée) résulte, d’une part, des modifications des structures économiques et sociales (on parle alors de mobilité structurelle), et, d’autre part, du degré de fluidité sociale (on parle alors de mobilité nette). Cette dernière représente environ les deux tiers de la mobilité totale.
Les enquêtes « Formation Qualification Professionnelle » de l’INSEE permettent de mesurer la mobilité sociale en France à partir des réponses données par des personnes de 40 à 59 ans à des questions portant sur leur profession et celle de leurs parents. L’âge choisi est de 40 à 59
Les tables de destinée permettent de montrer le devenir des personnes interrogées en fonction du groupe social de leur père. Les