Si tu t'imagines - R.Queneau
Raymond Queneau apparaît comme un romancier et poète fantaisiste qui a su allier mathématiques et littérature pour donner naissance à des œuvres drôles et originales. Ce poème de Queneau est paru dans le recueil « L’instant fatal ». Le sujet du poème s’inspire du carpe diem latin et fait allusion au poème de P.Ronsard : « Mignonne, allons voir si la rose ».
I- La fuite du temps
a. Le temps
Les temps présents dans ce poème sont le présent d’énonciation (« tu marchesé, « s’approchent »), le présent de vérité générale (tournent »), le présent impératif (« cueille »), le futur proche (« xa va »).
Le temps linéaire qui passe s’oppose à un temps circulaire et cyclique. Cette opposition met en valeur la fragilité du destin de l’Homme dans l’univers.
b. La destinatrice
Le destinataire est tutoyé et est désigné par les mots « fillettes », « ma petite » ce qui nous montre une certaine familiarité et une différence d’âge. L’expérience du poète est opposée à la naïveté de la jeunesse. Le point de vue du poète est marqué même si le poète n’apparaît pas directement dans le texte.
Dans une premier temps, le poète utilise le champ lexical du corps humain pour valoriser le corps de la fillette et dans un deuxième temps, il l’utilise afin d’exprimer sa dégradation. Les mots utilisés dans ce champ lexical sont liés à l’esthétique et d’une autre part à la pure physiologie du corps.
II- Une argumentation originale
a. Toucher le destinataire : une démarche argumentative
Dans la 1ère strophe, l’auteur annonce le thème. Il utilise par la suite des exemples pour démontrer qu’il a raison (la fillette va vieillir, les avantages qu’elles possèdent ne dureront pas éternellement). Il conclut par une figure de style : cueille les roses de la vie. Cette phrase fait échoe à la philosophie du Carpe Diem.
b. Les procédés de persuasion
Il y a répétition des mots « xa va », cela accentue la pensée du poète. Le poète utilise un présent de