Si c'est un homme-primo levi
(Le fond)
Une cloche sonna et le dentiste les quitta, laissant les détenus seuls et perdus. Certains prisonniers se sentaient réconfortés dès que le dentiste quitta la pièce. Pour Levi, cet homme incompréhensible a voulu leur jouer un mauvais tour et Levi refuse de croire ses dires.
La cloche, comme le décrit Levi, sonna la rumeur.
L'eau jaillit soudainement des conduites, une eau chaude, permettant aux captifs de se laver et de se réchauffer.
Quatre hommes firent irruption, poussant les hommes de coups et de hurlements dans la pièce glacée d'à côté. Là, d'autres hommes entrent dans la pièce et leur jettent des vêtements en mauvais état et leur flanquent une paire de godasses en semelle de bois. En quelques secondes, ils se retrouvent dehors dans une neige bleue et glacée, trousseau en main, courant nus et déchaussés jusqu'à leur baraque à cent mètres.
Maintenant, ils peuvent s'habiller dans leurs baraques.
Après ça, ils restent dans leur coin sans regarder personne.
Sans miroir, ils arrivent à se voir sur le visage livide de chacun des prisonniers.
Levi se dit transformé en un pantin entrevu hier au soir.
Levi dit que pour la première fois leurs langues manquent de mots pour exprimer la démolition d'un homme – L'homme est détruit à cause du travail, de Auschwitz. Rien ne peut exprimer le désespoir de ces hommes perdu dans un monde hostile tel que le camp.
En quelque instant, ils avaient comprit que pour eux, c'étaient le fond qu'ils avaient touché.