Si c'est un homme de primo levi.
Ce texte est un poème écrit par primo levi en 1946. On le trouve dans la préface de son livre «si c'est un homme» publié en 1947. Dans cet ouvrage Primo Levi raconte sa douloureuse expérience dans les camps de concentration puisqu'il a été déporté à Auschwitz de 1944 à 1945. Ce poème est donc aussi autobiographique. Primo Levi est né à Turin dans une famille bourgeoise de confession juive. Il rejoint en 1943, un groupe de résistants antifascistes. De ce fait il est arrêté et déporté à Auschwitz en 1944. Il y survit un an, jusqu'à la libération de l'armée rouge en 1945. Dès son retour en Auschwitz, il écrit son premier livre qui s'intitulera «si c'est un homme»
Ce poème s'adresse à un destinataire qui n'a pas connu les camps puisqu'il oppose à «tous», «les autres», «vous» à «nous», pronom désignant les déportés. Le mot «homme» du titre doit être compris dans le sens de «être humain» puisque dans son poème, Levi évoque les hommes mais aussi les femmes. C'est une réflexion sur la nature humaine, sur ce que peuvent faire subir des hommes à d'autres hommes. En répétant les groupes de mots, Levi insiste sur la nécessité pour le lecteur d'ouvrir les yeux et de se rendre compte de la réalité, il veut aussi faire réfléchir sur les conséquences de la déportation qui a déshumanisé les hommes. Le destinataire vit dans le confort et la tranquillité de son foyer ( vers 2). Ses amis, sa famille sont présents pour lui (vers 4 et 5), il a une identité, des repères. En revanche le déporté est déshumanisé puisque la femme a perdu son nom et ses cheveux, il souffre de faim (vers 8), de froid et d'épuisement et dans l'indifférence et l'injustice (vers 6 et 9). En employant l'impératif, Levi oblige le destinataire à se souvenir et à perpétuer ce souvenir pour que les générations futures transmettent son témoignage. Les derniers vers, écrits au subjonctif, sont plus menaçants, Levi maudit les familles qui oublieraient de transmettre sa parole. Il