La Tranchée

Je décris et j’explique l’œuvre :
2) Dans le chahut, plusieurs figures apparaissent imbriquées les unes dans les autres. Les vissages représenter sont grimaçants de douleur ou d'effroi. Les bouches sont ouvertes pour hurler ou cracher du sang. En haut à gauche, une tête renversée verdâtre semble déjà porter le masque de la mort. Juste en dessous, une autre tête casquée aux orbites noires et aux dents saillantes rappelle un crâne. L’événement relaté n'est plus une bataille mais un véritable massacre. Les expressions sont 1918 : Fin de la première Guerre Mondiale. Otto Dix témoigne dans ses œuvres de ce qu'il a vécu. Pour échapper aux tourbillons, les bras se raidissent et les doigts veulent désespérément agripper le vide. Dans la partie inférieure, les jambes d'un corps en partie enseveli reposent sur des masses arrondies brunes qui évoquent la boue des tranchées ou des casques gisant au sol. Aucun uniforme ne permet d'identifier une armée ou une époque. L'artiste donne ainsi à son œuvre une dimension universelle.

3)la composition de la peinture est dynamique. Les gestes de l’artiste sont rendus visibles par les coups de pinceau énergiques qui s'inscrivent dans des trainées vertes ou des giclées de rouge. Aucun espace de la toile n'est ignorée par cette agitation. Les lignes de forces mélangent des segments courbes et brisés, sans qu'aucun ne domine l'ensemble. On pourrait observer la toile dans tous les sens, aucun corps ne paraît stable. Chacun va à sa perte dans le chaos le plus total.
4) La pluie, la boue et le sang éclaboussent en spirales la totalité de l'œuvre. Le vert, le marron et le rouge tourbillonnent autour des corps et parfois les recouvrent. Tout semble liquéfié.

Pour conclure :

5) Otto Dix souhaite montrer l'horreur et l'absurdité de la guerre telle qu'il en a fait l'expérience. Mais sa vision ne se veut pas réaliste. Pour exprimer ses sentiments avec une plus forte intensité, il fait subir à la réalité des