si L'EPS m'était compté
Par Eric Dugas et Bertrand During
L'Education Physique et Sportive (EPS) est une discipline souvent ballottée comme une barque en pleine tempête. A certains moments, elle garde le cap, à d'autres, elle s'en éloigne. Le danger réside dans le fait qu'à force de tanguer, elle s'écarte du socle commun de connaissances et de compétences. C'est dorénavant chose établie : le bulletin officiel n°29 du 20 juillet 2006 annonce officiellement que le «Le socle commun s’organise en sept compétences. Cinq d’entre elles font l’objet, à un titre ou à un autre, des actuels programmes d’enseignement : la maîtrise de la langue française, la pratique d’une langue vivante étrangère, les compétences de base en mathématiques et la culture scientifique et technologique, la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication, la culture humaniste. Deux autres domaines ne font pas encore l’objet d’une attention suffisante au sein de l’institution scolaire : il s’agit d’une part des compétences sociales et civiques et, d’autre part, de l’autonomie et de l’initiative des élèves.»
En lot de consolation, il est ajouté un peu plus loin qu'«à l’école et au collège, tous les enseignements et toutes les disciplines ont un rôle à jouer dans l’acquisition du socle. Dans ce cadre, les pratiques scolaires artistiques, culturelles et sportives y contribuent pleinement». Il est vrai que l’EPS valorise, comme nulle autre discipline, des types d'action motrice qui sollicitent les conduites motrices des élèves. De fait, elle contribue activement au développement de la personnalité (sur le plan émotionnel, affectif, cognitif, relationnel ou expressif), à la santé (physique, mentale et sociale), à la diversité culturelle de la nation (où cohabitent diverses formes sociales de pratiques physiques).
De plus, sur le plan relationnel, les interactions motrices - qui foisonnent au cours des jeux