Sidonie gabrielle colette
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• Colette
Femme de lettres française (Saint-Sauveur-en-Puisaye, Yonne, 1873-Paris 1954).
« Une femme pour tout de bon, qui a osé être naturelle » : ainsi s'exprimait Francis Jammes à propos de Colette. Alliant indépendance d'esprit et sûreté de style, son œuvre traduisit son sens de l'émerveillement devant la vie et la nature, ainsi que sa compréhension des êtres.
Le sens de l'autobiographie
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• Colette, la Maison de Claudine
L'œuvre de Colette trouve sa cohérence dans l'unité d'un projet existentiel qu'elle construit un demi-siècle durant. Cet être à la recherche de sa vérité et de sa liberté est une femme, dont toute la jeunesse appartient encore au XIXe siècle. En 1893, elle se marie avec le brillant journaliste et boulevardier Willy, pseudonyme de Henri Gauthier-Villars (1859-1931). Ce dernier, rapidement séduit par les talents d'écriture de son épouse, la convainc de romancer ses souvenirs. Ainsi naît la série des quatre Claudine (Claudine à l'école, 1900 ; Claudine à Paris, 1901 ; Claudine en ménage, 1902 ; Claudine s'en va, 1903). Colette y raconte son itinéraire, depuis son enfance bourguignonne et son passage à l'école communale jusqu'à ses premiers émois amoureux, sa découverte du Paris mondain et ses déboires conjugaux. Mais ces premières œuvres sont publiées sous le nom de Willy seul, qui sait y rajouter le petit zeste de scandale destiné à assurer leur succès. En 1904, Colette gagne enfin son nom d'écrivain en signant un premier ouvrage : Dialogues de bêtes, préfacé par Francis Jammes. Elle s'émancipe, noue une liaison avec Mathilde de Morny (Missy, 1862-1944), se sépare puis divorce de Willy en 1906. Elle parcourt la France pendant six ans comme actrice de mime. Elle continue néanmoins d'écrire (la Retraite sentimentale, 1907 ; l'Ingénue libertine, 1909). La Vagabonde (1910) porte témoignage de toute cette période d'errance, ainsi que l'Envers du music-hall et les Vrilles de la