Signe de reconnaissance
L’homme est un être social. Dès qu’il naît, et même avant, il agit sur les autres et ceux-ci agissent sur lui. C’est cette interaction qui le fait se développer harmonieusement ou non. Ce qui le motive à entrer en relation avec les autres, c’est essentiellement la recherche de satisfactions affectives, que l’on appelle signe de reconnaissance. Il va structurer son temps en fonction de cette recherche (voir doc. Structuration du temps). Stroke = terme anglais signifiant aussi bien ‘coup’ que ‘caresse’, désigne ‘tout acte de reconnaissance de l’autre (Eric Bern). Exemples : - un bonjour, un sourire, un regard, une accolade, - une écoute attentive, - un geste brutal, une gifle, - un compliment, un encouragement ou une critique, - une remarque désobligeante, une méchanceté. L’être humain a un besoin fondamental, celui d’être reconnu, accepté par les autres comme individu spécifique. Cela est aussi essentiel que de manger. « Sans strokes on meurt ». Un enfant à qui on ne donne aucun signe d’attention décline et peut en mourir ! (René Spitz). Le jeune enfant qui est touché, caressé, embrassé, peut croître physiquement et mentalement. Les caresses, les paroles aimantes, sont des signes qu’il existe, qu’on croit en lui et à ses possibilités de croître et d’évoluer. Parfois l’enfant doit se contenter de signes négatifs, comme des critiques et des coups. Ce sont toutefois des signes qui lui permettent de savoir qu’il existe. Mieux vaut des coups de pied que l’indifférence. Un enfant ne supporte pas de voir son existence niée. Alors il recherche désespérément des marques d’attention, même si pour cela il doit se montrer insupportable. Il continuera toute sa vie à chercher des signes de reconnaissance négatifs. Certains adultes sont recherchés pour meurtre parce qu’ils n’ont jamais été recherchés pour eux-mêmes. Puisque notre problème fondamental est d’obtenir des signes de reconnaissance, nous nous arrangeons donc (plus ou moins consciemment)