Cette nouvelle dépeint l'évolution des mentalités envers les juifs durant la pré-période de la seconde guerre mondiale. Silbermann est un jeune homme juif d'une quinzaine d'années, terriblement laid mais surdoué. Dès son arrivée dans un lycée français, il reçoit toute la colère d'une classe bouleversée par les manifestations raciales et la venue de la guerre. Ce Silbermann est un humaniste qui désire avant tout approfondir son propre savoir, et juge la littérature comme symbole d'une connaissance absolue. Ses bonnes notes, sa conduite parfaite, et son malaise avec les autres élèves le feront la première victime juive de sa classe, la "tête de turc" de son lycée. Peu à peu, le lecteur suit l'évolution des mentalités, mise en parallèle aux insultes que ce pauvre juif reçoit. Mais le personnage principal nommé Jacques se lit rapidement d'amitié avec cet être intelligent, qu'il va estimer comme son meilleur ami et une personne hautement intelligente. Mais, Philippe, l'adolescent stéréotypé de l'écolier populaire, va lui intimer l'ordre de ne plus le fréquenter. Un choix sera effectué, Silbermann sera choisi. La montée en puissance du nazisme entraîne une augmentation de la "racialité" au lycée. David Silbermann et son camarade deviennent les plus haïs de l'établissement, et malgré une relation particulière qui s'est nouée entre eux, le détachement intervient chez Jacques... Le brusque départ précipitera les choses...
Cet ouvrage, une courte nouvelle écrite au point de vue omniscient, prouve que personne n'est épargné par la montée en puissance d'idéologies, qui, malgré quelques esprits intelligents, ne pourront être évitées. Le dénouement ou plutôt la chute est d'ailleurs le symbole que tout le monde peut être enrôlé dans des idées qui ne sont pas les siennes. Les supplices éxecutés sur Silbermann tout au long du livre sont atroces avec l'objectivité que le lecteur possède à l'époque à laquelle il lit le livre, mais il n'en a pas été ainsi au XX° siècle. Cette