Simon
Ces troubles coïncident avec un affaiblissement de l’autorité royale. Les rois François Ier et Henri II n'ont permis aucune contestation de leur pouvoir. Lorsque Henri II meurt accidentellement le 10 juillet 1559, ses successeurs François II puis Charles IX sont trop jeunes pour pouvoir imposer leur autorité. Ils ne peuvent pas empêcher les Français de s'entredéchirer. Entre les deux camps belligérants, la reine mère Catherine de Médicis hésite entre tolérance religieuse
et répression, ce qui ne fait qu'accentuer les tensions.
Le caractère féodal du pays apparaît nettement avec l'indépendance croissante des princes et des partis qui augmentent dangereusement le réseau de leurs clientèles. La réunion des États généraux, effectuée par trois fois durant les guerres de religion, est le témoin de cet affaiblissement de l'autorité royale. Le roi a besoin de l'appui de ses sujets pour pouvoir prendre des décisions qui seront respectées. À cette occasion, le pouvoir royal est remis en cause par des hommes de loi et des lettrés qui imaginent une plus grande subordination du roi à l'égard de ces assemblées.
Guerres de religion (France)
En France, on appelle guerres de religion une série de huit conflits, qui ont ravagé le royaume de France. Dans la seconde moitié du XVIe siècle, se sont opposés les catholiques et les protestants, appelés aussi huguenots.
À partir du XVIe siècle, au catholicisme s’oppose le protestantisme, opposition qui débouche sur une terrible guerre civile. Les premières persécutions contre ceux qui adhèrent aux idées nouvelles commencent dans les années 1520[]. Mais il faut attendre les années 1540 et 1550, pour voir le développement des clivages. À la fin du règne d'Henri II, le conflit se politise. Les guerres de religion commencent en 1562, et se poursuivent entrecoupées de périodes de paix jusqu'en 1598, avec la mise en place de l'Édit de Nantes. Les guerres de religion trouvent un prolongement