Simone veil, engagement pour les droits des femmes
Le premier statut des Juifs est promulgué et André Jacob se voit retirer le droit d'exercer son métier. La zone sud constitue alors pourtant un refuge relatif pour les Juifs qui y affluent. L'arrivée des troupes allemandes et de la Gestapo en septembre 1943 change radicalement la situation. Les enfants Jacob, hébergés chez différents amis, doivent quitter le lycée, ce qui n'empêche pas Simone de passer son baccalauréat en mars 1944 sous son vrai nom. Elle est arrêtée le lendemain, suivie par les autres membres de sa famille, hormis sa sœur Denise, engagée dans la Résistance, qui sera arrêtée plus tard et déportée à Ravensbrück avec d'autres « politiques », d'où elle reviendra. Du camp de Drancy, les trois femmes Jacob sont déportées à Auschwitz, tandis que le frère et le père sont conduits en Lituanie où ils …afficher plus de contenu…
Suite à sa licence obtenue en 1945, à la faculté de droits de Paris, elle devient avocate. Cependant, onze ans après, en 1956, elle décide de se présenter au concours de la magistrature qui, par la suite lui permettra d’occuper le poste de haut fonctionnaire au ministère. Elle sera chargée des affaires judiciaires pour l'administration pénitentiaire et jouera un rôle important lors de la guerre d'Algérie en rendant possible le retour en France de plusieurs prisonniers que l'on soupçonnait d'être exposé à de mauvais traitements. Elle se battra aussi pour les conditions de vies des femmes prisonnières mais aussi pour les combattantes de la guerre d’Algérie. Elle quitte par la suite ce poste en 1964 et devient la première femme secrétaire du