Simulation
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COMITÉ #2
Avenir de la simulation pour l’entraînement des forces : quels bénéfices pour le fonctionnement et quelles limites ?
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45e session nationale 2009 CHEAr
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a simulation est devenue incontournable pour aider à la maîtrise de sociétés marquées par la mondialisation et la complexification. Ce terme regroupe des notions aussi variées que l’aide à la décision stratégique, la conception de pièces mécaniques élémentaires ou la formation du personnel. Les interventions des forces armées se caractérisent par l’emploi de systèmes d’armes de plus en plus sophistiqués dans des contextes très diversifiés tant du point de vue du rapport de forces que de celui du théâtre d’action. L’emploi de la force doit maîtriser le risque d’erreur afin de répondre aux objectifs militaires tout en gérant la médiatisation du conflit. Dans ce contexte, la formation et l’entraînement des militaires représentent des enjeux primordiaux pour les nations. Le présent rapport est centré sur l’apport de la simulation pour ce thème pris au sens anglo-saxon du terme training. Une première partie est consacrée à un état des lieux de la simulation dans les armées en France et l’étranger et dégage des orientations. Dans sa deuxième partie, le rapport approfondit l’analyse suivant quatre angles : technologique, facteur humain, culturel et budgétaire et formule diverses recommandations.
L
État Des LieUx
L’intérêt de la simulation est unanimement reconnu. Force est néanmoins de constater que les définitions du terme sont nombreuses et peu cohérentes. il en résulte un paysage hétérogène dans lequel le foisonnement d’énergie consacrée produit des résultats en deçà des attentes. Par ailleurs, pour de nombreux décideurs opérationnels, la simulation demeure, à des degrés divers, assimilée à une menace vis-à-vis de l’activité de terrain. De fait, les choix de priorités vont à l’encontre de l’efficacité globale. De plus, l’absence de vision