Siné hebdo 10 mars 2010: interprétation
Contextualisation
Rappelons le contexte de publication de ces deux couvertures de la semaine du 8 mars 2010. Le premier tour des régionales n’a pas encore eu lieu. En attendant, la France connaît une importante vague d’intempéries, les inondations sont nombreuses dans le pays.
D’emblée, on peut voir un analogisme entre le « temporel » et le « politique » ; en effet, les deux affiches relient le macrocosme climatique au microcosme politique français.
La couverture de Siné Hebdo
Les principaux signes graphiques à repérer sont :
· - Les (jeux de) mains
· - L’eau
· - La tête
Arrêtons-nous un instant sur cette main quasi-divine, venant du ciel et traversant l’image par sa verticalité. Visiblement une main d’homme, chemise cravate, synecdoque du cadre moyen (la partie pour le tout) ? Allégorie de l’autorité (représentation d’une notion abstraite à travers une image) ?
En tous les cas, la main de Dieu semble ici être la main du Peuple, c’est en tous les cas ce qu’indique le vouvoiement du titre : « Régionales : Noyez-les tous ! ».
A cette main unique venant du haut s’opposent des mains multiples venues du bas, du tréfonds des eaux. Ces mains sont dénudées mais pas anonymes, elles portent des pancartes qui permettent une identification rapide des partis de droite. Ces mains portent le sceau des damnés, vouées à disparaitre.
L’eau est un symbole fort. L’image peut d’abord nous faire penser à l’eau purificatrice utilisée dans de nombreux rituels religieux (Cf. « l’eau qui lave les péchés du monde » - psaume 55 de la Vulgate).
Ainsi, la main du peuple est signe de Renouveau ; par son geste, la main va permettre le renouveau du paysage politique français. Elle est l’ouverture vers la Lumière alors que les damnés semblent condamnés à l’obscurité des eaux.
La main s’abat sur une tête unique, celle, semble-t-il de Nicolas Sarkozy, qui se présente dans l’image comme le leader des partis de droite