Situation économique et financière de la Hongrie
JUILLET 2011
© DG Trésor

Pays de 10 M d’habitants avec un PIB de 92,42 Mds EUR, la Hongrie a été l’un des leaders de la transition économique en Europe centrale, attirant une part significative des IDE (plus de 60 Mds EUR de flux cumulés de 1990 à 2009, soit près du tiers des IDE de la région). Or la Hongrie a laissé s’installer des déséquilibres macroéconomiques majeurs (dérive des déficits jumeaux) qu’elle a commencé à corriger en 2006, au prix d’une croissance fortement ralentie. Malgré un début d’assainissement de ses finances publiques, elle a dû faire face à la crise financière à l’automne 2008. L’année 2010 a été marquée par une légère reprise de l’activité, avec une croissance du PIB de 0,8%. L’objectif de 3,8% de déficit public pour 2010 n’a été que légèrement surpassé par le nouveau gouvernement Orbán, mais au prix de l’instauration de mesures de crise qui ont contribué à ébranler la confiance des investisseurs étrangers. Les agences de notation ont dégradé de deux points la note souveraine de la Hongrie en décembre 2010.

Politique économique

Une nouvelle approche économique
Tandis que les années d’avant la crise ont été caractérisées par l’excessif déficit du budget central (9,3% en 2006 et 5% en 2007), des mesures d’austérité très strictes ont été prises durant 2008 et 2009. Souhaitant mettre en place une économie fondée sur la croissance, la consommation et le développement des PME, le nouveau gouvernement, élu le 29 mai 2010, a introduit une baisse importante des impôts à partir du 1er janvier 2011, avec l’introduction d’une « flat-taxe » à 16% sur les revenus des particuliers. L’impôt sur le bénéfice des entreprises d’un revenu avant impôt inférieur à 500 M HUF (1,8 M EUR) a également été baissé à 10%. Le coût approximatif de ces baisses des impôts est de 500 Mds HUF (1,8 Md EUR). La Banque Centrale de Hongrie souligne tout de même le fait que le coût des baisses d’impôt aux ménages est en