Il y a 4 semaines que je suis arrivée en stage dans le service de neurochirurgie de la fondation Rothschild. Dans le cadre de ce stage je suis en contact régulier avec une patiente aphasique suite à un AvC, que j'ai pris en charge. J'entre dans sa chambre, elle se prénomme Mme A. Nous sommes seules.je viens d'arriver car elle a sonne et j'ai répondu. Mme a est assise dans son lit près de sa table. Je m'approche d'elle(environ 50 cm). Je lui demande ce qu'elle veut. Cette patiente est d'origine turque et ne parle pas français elle doit être transférée dans la journée vers une maison de repos. Je sens qu'elle veut savoir quelque chose. Elle semble pressée de partir(présente depuis 1 mois).
Mme a me montre un cahier sur sa table. Elle inscrit des nombres, me fait des signes, émet des sons. J'essaie de comprendre mais sans grand succès. Elle me regarde avec insistance et bouge sa tête alors que je fais des suppositions"vous voulez connaître l'heure?"comme si elle voulait que je devine. Elle hoche la tête négativement et baisse ses yeux et ses épaules dans un mouvement de dépit. Qu'est-ce que je pourrais faire pour l'aider? C'est vrai que ce n'est pas bien agréable de vouloir se faire entendre sans y parvenir. Comment lui montrer que je suis la? Et aussi, il ne faudrait pas que j'oublie de lui parler de son médicament qu'elle doit prendre pour ne pas avoir la nausée dans l'ambulance.
Je la regarde, prend son stylo, lui tapote l'épaule et lui dis:"voyons, ne vous mettez pas dans cet état! Vous allez sortir bientôt! Tout va bien se passer!"je lui souris"faites-moi un beau sourire!"elle me regarde, me sourit tristement et hoche positivement la tête en émettant un son. Je me concentre alors sur les chiffres inscrits sur le cahier. Il s vont jusqu'à trente. Je lui demande si elle veut connaître la date d'aujourd'hui. Elle hoche la tête positivement. J'inscrit donc la date du jour sur la cahier et nous nous regardons avec un large sourire de satisfaction .

Je parlerai de