Six question sur la crise économique grecque
Par Claire Gallen
26/03/2010 | Mise à jour : 12:10 Réactions (8) 1) Quel est le problème de la Grèce ? La Grèce a vécu trop longtemps au-dessus de ses moyens sur des chiffres falsifiés, volontairement ou par négligence. Alors que l'ancien gouvernement annonçait un déficit public de 6% du PIB, Georges Papandréou, à peine arrivé au pouvoir en octobre 2009, découvrait un déficit de 12,9% et une dette publique à 115% du PIB, alors que la limite fixée par Bruxelles est de 3%. La zone euro tombe des nues. Fraude fiscale généralisée - l'économie souterraine dépasse 20% du PIB -, dépenses publiques pléthoriques, poids des fonctionnaires : des mesures d'urgence s'imposent. Athènes propose un plan d'austérité drastique : réduction des dépenses de l'État et des dépenses de santé, gel des salaires et des primes des fonctionnaires, recul de l'âge de la retraite. La Grèce promet de ramener de cette manière son déficit public à 8,7% du PIB fin 2010, mais ne convainc pas. Criblée de dettes, elle devra emprunter 53 milliards d'euros cette année si elle veut s'en sortir. Si l'Europe ne l'aide pas, c'est la faillite, un scénario catastrophe dont personne ne veut parce qu'il risque de faire boule de neige. Mais la Grèce doit aussi éviter à tout prix l'explosion sociale qui gronde chez elle.
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2) Pourquoi tant de réticences en Allemagne ?
La chancelière allemande a souhaité qu'un pays puisse être exclu de la zone euro «en dernier recours», en cas d'infractions répétées aux règles de Maastricht. Crédits photo : APN
L'intransigeance d'Angela Merkel s'explique par les lourds efforts économiques consentis par les Allemands depuis la réunification. La pression de l'opinion, qui refuse de payer pour les pays de «Club Med», a pesé lourd dans le sauvetage grec. La chancelière doit aussi composer avec un paysage politique difficile, son partenaire libéral étant