Socialisation (cours)
1. Fondements biologiques de la délinquance
2.1 Structures et biochimie
Pontius (2002), l’origine de certaines conduites violentes peut être trouvée dans une rupture de l’équilibre entre le système du cortex frontal et le système limbique. L’immaturité du système frontal persiste jusqu’à l’adolescence et se prolonge chez certains, bien au – delà sans qu’on ne sache pourquoi. Cette immaturité frontale, observable par des méthodes neuropsychologiques s’accompagne d’une difficulté de reprogrammation des actions entreprises. De la sorte, un jeune cambrioleur, caractérisé par cette immaturité, pourrait très bien, s’il est surpris, agresser, voire tuer, le propriétaire, car ayant programmé une action simple, il est incapable de s’adapter et de trouver un nouveau scénario pour se sortir de la situation imprévue.
Une perturbation du système limbique semble être identifiable dans quelques cas rares de violences inexplicables. La plupart âgés de 18 à 30 ans, responsables de crimes graves pour lesquels ils reconnaissent leur culpabilité et demandent à être punis sans comprendre les motivations de leurs crimes. Il s’agirait de ‘’Limbic Psychotic Trigger Reaction’’
Zuckerman (1999), constate que les études, tant sur l’animal que sur l’homme, suggèrent que le système cérébral sérotoninergique est impliqué dans les processus d’inhibition comportementale et de capacité d’établir un délai avant d’agir. Un faible déficit cérébral en sérotonine s’observe chez des sujets ayant tourné leur violence vers eux – mêmes dans le suicide, ou vers les autres, que l’impulsivité soit liée à des personnalités antisociales ou borderline, ou encore explosives.
En ce qui concerne la testostérone, les auteurs de plusieurs délits violents ainsi que ceux dont la carrière de violence est associée à l’alcoolisme montrent des concentrations significativement plus élevées. La testostérone influençant le développement de nombreux traits