Socialisation différenciée, dafflon novelle
Filles-garçons, socialisation différenciée ? est le produit de plusieurs auteurs qui nous éclairent sur la manière d’élever, de socialiser et de représenter les filles et les garçons au XXIe siècle. Ces auteurs comparent le comportement ainsi que la représentation des filles et des garçons dans plusieurs domaines ; il est donc intéressant de se demander de quelles manières les enfants sont-ils considérés relativement à leur sexe.
L’enfant, qu’il soit fille ou garçon, passe par différentes étapes pour se construire en fonction de son sexe ; il crée son identité sexuée. Cette construction s’effectue dans les dimensions biologiques et sociales. Il y a trois étapes dans la construction identitaire : l’identité du genre, qui s’effectue vers 2 ans, et qui consiste en la reconnaissance de son sexe par des critères comme la coiffure ou les vêtements ; la stabilité du genre, étape au cours de laquelle le sexe est une donnée stable pour l’enfant ; et la constance du genre, où l’enfant identifie clairement son appareil génital.
Le sexe est le premier attribut utilisé par les enfants pour différencier les êtres humains.
Au cours de l’Ancien Régime, l’enfance était une notion uniquement applicable pour les garçons, les filles ayant très vite une vie d’adulte car devant s’occuper du foyer. Aujourd’hui, les filles comme les garçons ont une part d’enfance et sont sensés occuper la même place dans la société. Cependant, les filles et les garçons ne sont pas éduqués de la même manière par les institutions en charge des enfants, comme la famille ou l’école. L’environnement de la petite enfance est stéréotypé. Les enfants grandissent dans un milieu qui est étiqueté selon leur sexe : la chambre, les couleurs, les habits et les jeux sont clairement catégorisés selon le sexe. Ce sont les agents périphériques de socialisation. Autrefois, ces agents n’étaient pas différenciés, les garçons comme les filles