Socialisation et identité
Selon Gustave-Nicolas Fischer, professeur de psychologie sociale, la socialisation nous apprend à agir comme des êtres humains. Il s’agit aussi d’un « processus essentiel pour comprendre, d’une part, le type de relations qui se noue entre l’individu et le social et, d’autre part, la construction identitaire qui s’y joue. »
Tout d’abord, il convient de définir les termes principaux, puis nous étudierons comment se fait l’apprentissage social et enfin, nous verrons comment se fait l’acquisition des rôles sexuels.
I. Définitions.
La socialisation est un processus au cours duquel un individu apprend et intériorise les normes et les valeurs tout au long de sa vie, dans la société à laquelle il appartient, et construit son identité sociale.
L’identité d’un individu est la reconnaissance de ce qu’il est, par lui-même ou par les autres.
La société est un ensemble des mœurs et coutumes partagés par une population.
II. L’apprentissage social.
A. Par imitation et observation.
L’apprentissage social se fait principalement par l’imitation et l’observation. L’individu se forge une identité dès l’enfance et qui se développe tout au long de son existence. Elle se façonne aussi grâce à l’expérience. Et pour cela, l’imitation d’un modèle est une des principales manières d’apprendre.
Mais ceci n’est pas quelque chose de nouveau ; en effet, vers la fin du XIXème, Jean-Gabriel Tarde, un psycho-sociologue français, analyse les individus pour expliquer la société. Pour lui, « la psychologie, c’est d’abord ce qui se passe individuellement dans la tête ». Tarde fait de l'imitation, le fondement du lien social. Les imitations ne sont pas toujours des copies exactes, mais peuvent présenter des similitudes (ce qui revient, pour Tarde, à des imitations) ; chaque copie est un modèle pour la copie suivante. L'imitation se propage ainsi sur la société, à condition de ne pas rencontrer d’obstacles.
B. L’apprentissage des rôles sociaux.