Societé adams
1089 mots
5 pages
9 40 89 003TLa Société Adams (B)1
Cas traduit par Jacqueline CARDINAL et revu par le professeur Laurent LAPIERRE.
Le 4 janvier 1989, M. Jack Day, responsable de la division des ventes dans la région centrale du pays (Chicago), se présentait au bureau de M. Jérôme Adams dans l'édifice de la First National Bank. En tant que membre le plus ancien de la famille, M. Adams siégeait toujours au Conseil d'administration après avoir pris sa retraite de la présidence de la Société en janvier 1988. Il y représentait les intérêts de la famille (dont les actions réparties selon quatre branches principales, comptaient pour environ 10 ou 12 % de l'avoir des actionnaires de la Société). "Ça me fait plaisir de te voir Jack. Qu'est-ce qui t'amène de si bonne heure? Je n'ai même pas pris mon café!"
M. Day, 65 ans, avait été engagé par M. Adams 35 ans auparavant et il dirigeait la division de Chicago depuis 20 ans. Son dossier était impeccable : au cours des dix dernières années, sa division s'était classée première de la Société pour ce qui était de la croissance des ventes, des parts de marché et du contrôle des dépenses. Tous les concurrents avaient remarqué sa compétence exceptionnelle et la Société Westfield, le plus grand concurrent de Adams, lui avait même offert deux fois (encore récemment) un poste de cadre supérieur et une augmentation substantielle de salaire.
"Jerry, je regrette de venir te déranger sans même avoir pris rendez-vous, mais j'ai beaucoup réfléchi depuis notre rencontre du mois dernier. Pendant tout le week-end, j'ai tellement ressassé mes problèmes que j'ai décidé de prendre l'avion de 6 h ce matin. Hier, un appel de Dave Landman du bureau de San Francisco n'a fait que m'inquiéter davantage. Ce jeune homme est le cadre le plus prometteur de tous nos jeunes gestionnaires. Il nous donne sa lettre de démission aujourd'hui. Il m'a dit qu'il n'était plus capable de sourire à sa femme ou à ses enfants le matin pour ensuite aller se comporter au