Sociologie des tendances
Les tendances, parce qu’elles se façonnent au cours du temps et au travers de l’interprétation qu’en donne chacun, peuvent être considérées comme des processus sans sujet. En ce sens, comme le précise notre auteur, « elles symbolisent la modernité. »[1]
Tendances et gouvernement de l’opinion
Pour notre auteur, l’individualisme démocratique est à l’origine des tendances. En s’appuyant sur Tocqueville[2], il rappelle que la démocratie, au-delà d’être une forme de gouvernement est également une forme sociale. La démocratie émancipe des pouvoirs traditionnels et laisse ainsi la place à d’autres formes de pouvoir.
Tocqueville et l’habit démocratique
Avec la disparition de la monarchie tout un ensemble de valeurs s’effondre. Toute une organisation sociale se transforme. Les références au passé sont de moins en moins prégnantes, chacun mène sa vie de manière libre. Cette liberté engendre un arbitraire collectif en matière de tendances.
Des choix individuels agrégés
La compréhension des tendances suppose la compréhension de toutes les motivations individuelles étant à l’origine de la tendance. Chaque individu se livre au jeu social, se donne à voir, se raconte. Comme le précise Paul Ricoeur[3], l’identité est une mise en récit de soi.
La similitude entraine la similitude
L’idée selon laquelle la similitude entraine la similitude est une idée produite par le politiste Robert Axelrod[4]. Pour lui, il existe un mécanisme social qui amplifie la convergence culturelle des individus. Mais ce mécanisme n’engendre pas une uniformisation de ces derniers.
Expliquer une somme de décisions individuelles
Il s’agit là d’un exercice difficile. Les méthodes quantitatives ne sont pas concluantes, elles permettent cependant de se rendre compte de la complexité du phénomène.
Modéliser les tendances
Quelques tentatives ont été menées dans ce sens mais la maigreur de leurs résultats a provoqué leur abandon.