Sociologie du couple-kaufmann
Chapitre 1 : Le choix du conjoint
I – L’homogamie
En 1959, R. Girard mène une enquête, publiée en 1964 sur le choix du conjoint. Deux formules résument les résultats : « N’importe qui n’épouse pas n’importe qui » et « Qui se rassemble s’assemble ». Il a mis à jour le principe de l’endogamie comme vecteur principal du choix du conjoint. 25 ans plus tard, l’endogamie, qu’elle soit géographique, socioprofessionnelle, etc. reste très forte.
La révélation de ce principe au grand public a rencontré un succès important, menant à de nombreuses dérives et effets négatifs. Cela peut s’expliquer par le fait que l’endogamie fait obstacle à l’idéal amoureux (la rencontre se veut libre de toute pré-définition du futur conjoint).
II – Qui se ressemble s’assemble ?
1. Semblables et différents
Si l’endogamie souligne la proximité recherchée chez le conjoint, la recherche de différences est sans doute aussi importante. Les spécificités sexuelles sont déterminantes, surtout dans la manière de se présenter.
Les hommes mettent ainsi en avant leur profession et leurs capitaux économiques tandis que les femmes présenteront d’abord leur aspect physiques et secondairement leurs compétences relationnelles. L’excellence esthétique est plus recherchée par les hommes, les femmes préfèrent l’excellence sociale.
Ces quelques exemples prouvent que la négociation entre les partenaires suit deux principes : l’équivalence sociale et la complémentarité sexuelle.
J.G. Lemaire explique : « les couples se forment autour d’une perception inconsciente d’une problématique commune, avec simultanément des manières complémentaires d’y réagir chez l’un et l’autre ».
L’articulation ressemblances/différences est centrale dans la formation du couple.
2. Les règles de correspondance
Michel Bozon montre que l’écart de l’âge est un critère de choix du conjoint, spécialement pour les femmes. Plus elle commence tôt sa vie de