Sociologie : fiche de lecture : vulnérabilité et précarité
M.BOUMAZA, P.HAMMAN, Sociologie des mouvements précaires, Espaces mobilisés et répertoires d'actions, Collection logiques sociales, ed. L'Harmattan, 2007
dernier chapitre p240 à 244
Définition de vulnérabilité : (encyclopédie universalis) caractère de ce qui de ce qui peut être attaqué, blessé, pris.
Vulnérabilité sociale : fragilité matérielle et/ou morale de certains individus dans une société donnée. (S. Paugam)
Définition de la précarité : (encyclopédie universalis) qualité de ce qui est incertain, instable, fragile, ou révocable
La précarité est une forme de vulnérabilité sociale par manques de moyens, d'espace personnel, de certitudes face à l'avenir. C'est une menace sur l'avenir plein d'incertitudes. La précarité, c'est la destruction potentiels des acquis. Cela passe par les sentiments de déclassement et une protection sociale défaillante avec la crainte de la perte d'emploi, les inquiétudes face à l'avenir. La précarité induit une forme d'individualisme négatif, de manque d'estime de soi au vue du regard de la société sur le statut de l'individu.
Emploi précaire : qui ne dure pas ou peut ne pas durer, incertitudes de continuité
Conditions de vie précaire : manque de moyens matériel, conditions d'existences instables/fragiles
L'exposition à la précarité, à la vulnérabilité sociale (fragilité de statut au sein de la société) peut mener à l'exclusion (chômage, logement, divorce...)
"la précarité annihile la possibilité de maitriser sa trajectoire, son destin" (BOURDIEU, p243)
Exemples : les sans papiers, (incertitude d'obtention de papiers, donc de légitimité sur le territoire) les prostituées, (manques de moyens matériels, concurrence poussant au free-riding) les frontaliers (volonté de conjurer la précarisation)
Ces différents groupes d'appartenance voient leurs identités (souvent) comme quelque chose de négatif, il y a donc une nécessité de « libération