Sociologie urbaine
’Urbanisation contemporaine : une densification et une extension des zones construites + une généralisation des rythmes et des modes de vie urbains.
(Cf. Max Weber, La ville, 1982)
Les historiens du Moyen-âge datent du XIème siècle la généralisation du terme « ville ». Ils se rencontrent que les mutations des villes dans leurs formes, leurs institutions et leurs populations sont en relation avec celles des sociétés qui les conduisent et les habitent.
Les interrogations sur la pertinence du terme « ville » coexistent avec le fait qu’aucun mot ne le remplace. Les termes contemporains sont descriptifs de la mutation matérielle : l’extension de la ville sur le territoire (zone urbaine) ou la concentration (agglomération). Ils ne reprennent pas l’aspect institutionnel, sociologique, symbolique de la ville, qui scelle le fait que des hommes ont décidé de s’associer, de mettre en commun et de demeurer côte à côte.
L’urbanisation a deux aspects :
_ Aspect physique : occupation dense et extension des zones construites
_ Aspect sociologique : rythmes spécifiques avec institutions et modes de vie propres aux habitants des villes.
(Cf. Julien Gracq, La forme d’une ville, 1985 éd. José Corti)
Le symbolique est la matière même de la sociologie comme de l’ethnologie, dans la mesure où les sociétés humaines ont toujours élaboré des justifications à leurs actes et à leurs croyances.
La pratique de l’urbanisme consiste à penser la ville comme un espace à aménager et à modifier. Des études sont réalisées sur la population concernée par les projets : statistiques sur la composition des familles, leurs revenus, leurs activités, leurs déplacements, leurs souhaits…La sociologie apporte un savoir et des techniques pour contribuer à l’étude des lieux.
Chapitre 1 : la sociologie de l’urbain en France, une approche récente
Maurice Halbwachs