Gentrification :

Processus : La composition sociale : la présence de populations pauvres et immigrées fortement ancrées dans le quartier est un facteur décisif dans la trajectoire de résistance à la gentrification.
Dans un quartier comme Montreuil suivant une trajectoire de gentrification spontanée classique, les politiques de réaménagement et autres politiques sectorielles dans le domaine de la culture, de l’éducation, de la tranquillité publique et du développement économique accompagnent progressivement le processus de gentrification. Ces actions territoriales vont avoir pour conséquence d’amplifier l’attrait du quartier pour les catégories socioprofessionnelles élevées, et par la même occasion faire augmenter les prix du foncier.
Dans les quartiers suivant une trajectoire de gentrification contrariée comme Saint-Denis, ces mêmes mesures d’aménagement urbain sont utilisées de façon proactive par les pouvoirs publics pour tenter d’agir sur la composition sociale des quartiers. Le relookage de la ville et le marketing urbain qui lui sont associés vont dès lors inciter des ménages à venir s’installer dans la commune, car elle leur semble « pacifiée ». Ce type d’aménagement est aussi considéré comme signe d’une probable gentrification, ce qui peut inciter des opérations spéculatives. Cependant dans ces quartiers, l’expérience de la vie quotidienne a souvent raison de ces installations. Au contraire une valorisation des espaces publics peut amplifier des problèmes de dysfonctionnements de gestion de l’espace. La piétonisation d’une rue, rendant la rue desserte et non passante, accroît le sentiment d’insécurité le soir. Par ailleurs, la municipalité de St-Denis a concentré tous ses efforts sur les politiques urbaines en négligeant les autres politiques sectorielles essentielles (tranquillité publique, propreté, culture, éducation).
Ainsi deux quartiers pourront avoir les mêmes potentiels de départ pour la gentrification : logements à réhabiliter bon marché,