Socrate et les sophistes
Nous allons voir comment les sophistes et Socrate, en utilisant d’apparence le même outil qu’est le discours, font apparaître deux formes de langage distinct.
Tout d’abord il sera présenté le langage sophistique, a qui s’adresse-t’il, comment est-il utilisé et quels sont les profits d’un discours rhétorique. Puis il sera traité de Socrate, de sa conception du discours et du sens qu’il veut lui apporter.
Au Ve et IVe siècle av. J.-C. en Grèce, les Sophistes sont des professeurs dans l’art d’argumenter, monnayant leurs leçons, ils s’adressent avant tout au jeunes, souvent issu de la haute société Athénienne, qui auront un rôle dans la vie politique de la cité. Ils enseignent l’argumentation en usant de l’art de la controverse, tantôt utilisant les éléments de la thèse, tantôt ceux de l’antithèse. La maîtrise du langage en public et excellente culture générale sont certainement les aptitudes les plus cultivé chez les Sophistes. Argumenter est donc indépendant du mensonge ou de la vérité, le but étant de convaincre que ce soit en politique ou dans la société en générale.
Protagoras, un des Sophistes les plus original avec Gorgias, dit : « L’homme est la mesure de toute chose » la vérité est donc relative a chacun. Ceci illustre ce que Socrate reproche aux Sophistes. Ils usent du langage pour flatter l’opinion et non pour la recherche de la vérité.
Socrate quant à lui n’est pas un relativiste, il aborde un langage plus philosophique, croyant à une vérité universelle, il use du discours pour toucher la raison, par là il s’adresse directement à l’intelligence. Lorsqu’il dit : « Ce que je sais, c’est que je ne sais rien. » il cherchait à mettre à jour l’ignorance des hommes. En posant des questions de manière habile, Il veut pousser les gens à la réflexion. Socrate fait naître le concept de maïeutique ou « l’art d’accoucher les esprits ». C’est le sens profond du langage philosophique de