socratere
INTRODUCTION
L a question ne se pose que si l’infraction à la loi est possible, donc dans le champ du droit et de la cité (c’est ce qui distingue les lois de la nature et lois de la cité. L’interdit n’est pas l’impossible, en raison de la présence d’une médiation, par la volonté ou la liberté).
D’un point de vue simplement formel,
• Ou bien c’est la loi elle-même qui autorise la désobéissance, et par définition la loi ne peut pas permettre qu’on lui désobéisse (le principe même de la loi, c’est précisément qu’on renonce à être juge, ce que traduit Pascal - Pensée n°62, Le Guern - quand il dit qu’on doit obéir à la loi parce qu’elle est loi, non parce qu’elle est juste).
• Ou bien c’est une instance supérieure qui autorise la désobéissance et cela revient à supprimer toute loi (puisque le principe même de la loi, c’est encore qu’on renonce à être juge. Par suite, du point de vue de l’obéissance qui lui est due [celui du citoyen vivant sous l’administration des lois] non du point de vue de sa source [le pouvoir législatif], la loi récuse par définition toute instance qui lui serait supérieure). Bref, si l’on est assujetti aux lois, on n’a pas le droit d’y désobéir, et si l’on est au dessus des lois, on n’y est pas assujetti, par suite, on ne peut pas parler de désobéissance. Qu’est-ce que la philosophie ? la loi ? Aussi, faut-il toujours obéir à la loi ? Dans notre développement, nous allons répondre à ces questions de manière successive.
I. Définition
La définition de la philosophie est une formule décrivant ce qu'est la philosophie. Elle répond à la question « Qu'est ce que la philosophie ? ». L'obtention d'une telle définition et la spécification de son contenu sont en eux-mêmes des problèmes sur lesquels il existe des débats, au sein et hors de la philosophie. La pluralité des formes prises par la réflexion