Soi hume
2126 mots
9 pages
La possibilité d'une connaissance de soi peut être remise en cause pour la raison qui précède : je change tout au long de mon existence. Cependant, on ne peut pas être « rien ». Certes, il est vrai que l'on fait l'expérience d'un changement perpétuel durant notre vie, mais chacun d'entre nous a toujours ce sentiment d'une identité personnelle. On a tous conscience,malgré les changements qui nous affectent, de rester le même. Autrefois je fus un enfant,peut être que je ne le suis plus,mais c'était quand même « moi », le même individus. Ce sentiment d'être « moi » paraît dès lors permanent et exister. Cependant, dans le texte étudié, Hume remet en question cette notion du « soi » qui est selon lui fictive.En effet, dans un premier temps, Hume évoque,avec une légère couche d'ironie, la thèse opposée à la sienne, qui soutient l'existence du « moi » en chacun de nous. Dans un second paragraphe, il démontre qu'il ne peut y' avoir de moi sans perception. Ainsi,Hume présente sa thèse sur la non-existence du « soi » mais plutôt sur l'existence chez chacun de nous d'une multiplicité de perceptions.
La question est la suivante : L'identité de soi ne serait-elle pas qu'une illusion car les perceptions sont-elles réellement nécessaires pour avoir conscience de notre « moi »?
C'est la question à laquelle nous allons nous rattacher ; nous procéderons en suivant l'argumentation proposée dans le texte.
Dans ce premier paragraphe, Hume ne débute pas en présentant sa thèse mais en rappelant au contraire la thèse adversaire qu'il ne soutient pas. C'est en ce sens que dans ce passage, il en profite pour souligner les principes de la thèse adversaire qui lui semblent les plus absurdes sur lesquels se basent les philosophes croyant à la conscience et de ce fait, à l'existence du soi.
« Il est des philosophes qui imaginent que nous sommes à chaque instant intimement conscients de ce que nous appelons notre moi, que nous en sentons l'existence et la continuité d'existence,