Soins relationnels
Dans cette étude de cas précise, tirée de l’extrait du livre intitulé « soins et culture » de TISON Brigitte, qui fait le récit d’un parent d’origine d’un pays d’Asie qui conduit son fils âgé de 12 ans atteint d’une bronchite à l’hôpital. Il est soupçonné de maltraitance envers ce dernier dont le torse est parsemé de bleus. Après enquête, le père déclare avoir frotté des pièces d’argent sur le fils malade pour le guérir de son mal. Force est de constater que le père asiatique n’associe pas un soin de santé à la rationalité seule, mais l’accompagne d’une dimension plus spirituelle. La culture asiatique favorise souvent le mélange entre le rationnel et le spirituel dans la vie quotidienne, car dans l’éducation classique d’un asiatique on ne peut dissocier ces deux principes. Il y a sans doute des exceptions mais cette tendance représente la majorité des cas. Les croyances aident les peuples à surmonter les difficultés. Quant au frottement des pièces d’argent sur un corps malade, il correspond au schéma de la pensée magique qui se définit comme une expression ou une forme de pensées qui donne le pouvoir de provoquer la réalisation des désirs, et la résolution des problèmes avec l’intervention des esprits. Elle se révèle être une pratique ancestrale courante en Asie du Sud-est, et résulte du besoin fondamental des personnes d’agir selon leurs croyances et leurs valeurs. La question essentielle qui se dégage devant ce type de situation est la suivante : qu’elle est la bonne attitude à adopter face à un migrant dont la compréhension avec les codes sociaux et culturels du pays d’accueil constitue un fossé idéologique infranchissable ?
Héritage culturel et notion de normalité
Il ne faut pas perdre de vue que le migrant avant son arrivée en France, avait une histoire personnelle, un héritage culturel, une éducation, des normes sociales, des interdits… qui sont souvent loin d’être le modèle en France. De façon plus