Solanas
Avant d’expliquer les modalités d’une telle image (l’image-témoin), quelques remarques, d’ordre général, s’imposent. Premièrement, tous les concepts reliés à l’image-témoin s’interpénètrent d’une manière ou d’une autre. Par exemple, l’anachronisme est une forme de survivance et de spectralité car il procède à un retour du passé qui hante le présent, tandis que le spectre est lui-même une trace de ce qui a vécu. La trace ou bien l’empreinte sont des anachronismes puisqu’elles soulignent la présence d’une chose déjà passée et ainsi de suite. Bien que ces concepts soient traités séparément afin de répondre à un besoin de clarté, il faut les penser comme un tout au sein de l’image-témoin. Deuxièmement, il n’est pas question de considérer cette image comme un concept rigide c’est-à-dire une image figée que l’on repèrerait trop facilement, ici et là, peu importe le corpus, témoignant de tout et de rien, en se contentant d’appliquer