Sommes-nous maîtres de n
Descartes a dit : « Je pense, donc je suis ». Ce qui caractérise l'homme, ce qui lui donne toute sa grandeur, tout son « être », c'est de pouvoir penser. Penser, c'est, grגce à la conscience, se représenter une idée, une image, une scène. C'est la base de nos actions. On pense peu dans un but purement théorique. On utilise plutôt cet outil pour résoudre des problèmes de la vie, réaliser des rêve ou encore éviter des erreurs. Il est aisé de croire que, en tant que doué de conscience et de raison, je suis entièrement maître de mes pensées. Pourtant, suis-je vraiment capable de les dominer ? N'éprouvé-je pas, parfois, quelque difficulté à maintenir mon esprit focalisé sur un seul objet ? Qu'est-ce qui pourrait m'empêcher de contrôler ma pensée ? Pour répondre à ces questions, nous verrons d'abord en quoi l'homme peut se considérer comme maître de ses pensées. Dans un deuxième temps, nous chercherons à soutenir la thèse opposée. Enfin, pour trouver une solution à ce problème existentiel, nous réfléchirons aux différentes manières de passer outre les obstacles, afin de pouvoir au mieux orienter nos pensées.
D'un côté, on pourrait ne même pas comprendre la question : il paraît évident qu'on est maître de ses pensées ! En effet, je me connais, je sais quelles sont mes forces et quelles sont mes faiblesses. Ainsi, tout à fait consciemment, je peux contrôler mes pensées. Si, par exemple, j'ai récemment perdu un être cher, je veillerai à ne pas penser à lui trop souvent, afin de ne pas souffrir de son absence et, de par ce fait, d'éviter un déferlement d'émotions incontrôlables. Si, à l'inverse, je songe à une perspective heureuse - comme à celle de m'offrir un cadeau depuis longtemps désiré -, je mettrai toutes mes pensées en uvre pour atteindre cet objectif. C'est ainsi que j'aurai l'idée de faire des économies, de choisir ma boutique, de plannifier la journée pendant laquelle je réaliserai