Subissons-nous le monde qui nous entoure ou est-ce nous qui agissons sur lui ? Existe-t-il un pâtir de l’agent ou l’agent est-il pleinement responsable ? C’est ce sur quoi nous allons nous interroger en nous demandant si un être conscient peut ne pas être responsable de ce qu’il est, et partant, de ce qui le défini, c’est-à-dire de ce qu’il fait. Nous considérons généralement l’ignorance comme une excuse ; pour Platon, nous ne pouvons faire le mal volontairement. Œdipe, qui était dans l’ignorance, est-il responsable de ses actes ?Ainsi, ce que le sujet fait sans savoir ce qu’il fait ne peut être considéré comme un acte véritable, engageant donc par là sa responsabilité. Mais alors, nous pouvons nous demander qui agit dans ce cas. L’inconscient peut-il agir, et partant dégager l’homme d’une quelconque responsabilité ? Il faut ainsi supposer que nous ne pouvons avoir une connaissance véritable de nos actes tant que nous ne le pensons pas comme doué de valeur à la fois morale et sociale.

Jusqu'à un certain âge, cette responsabilité ne t'incombe pas. Le contexte social, tes parents, l'époque, l'éducation qui t'es donnée et ce à quoi tu as accès régissent ce que tu es. Avant l'âge où la pensée peut d'elle-même se développer, prendre des initiatives et se forger une opinion autre que sur les dires des autres, tu ne peux vraiment être responsable de ce que tu es. Cette "période de formation" devrait fournir les outils que te permettront de te bâtir un moi à ta façon, faisant fi des possibles traumatismes vécus lors de l'enfance. Une personne peut dès lors décider et façonner ce qu'elle est et, suivant les efforts et la détermination qu'elle y met, se "bâtir" un moi à la hauteur de ses attentes... Je ne sais pas si c'est clair, mais voilà un résumé de ma pensée : l'enfance te donne les outils qui permettent de te travailler en tant que personne.

Bien sûr, sommes-nous responsables de caractéristiques (terme adéquat?) telles que l'homosexualité, la paresse (aucun