Sonnet de joachim du bellay
(lecture du texte)
Nous pouvons nous demander dans ce texte comment la souffrance est exprimée. Pur répondre à cette question nous étudierons dans un premier temps la relation entre le poète et son pays natal et dans un second temps l’exil vécu par le poète.
I/ La relation entre le poète et son pays natal.
Le sonnet repose sur une métaphore filée. * V3 : Le locuteur, qui est ici le poète, avec la comparaison « comme un agneau » est comparé à un agneau, symbolique judéo-chrétienne : l’agneau est l’animal sacrifié, une victime inoffensive et appréciée des dieux. Le locuteur suggère donc son innocence, sa fragilité. * V2 : On observe une relation filiale entre la France, la mère nourricière et le poète qui la tutoie. Il met en exergue un lien unique et fusionnel entre la France personnifiée et son « enfant ». * V1 : Ce vers souligne le lien phonétique entre certains termes par jeu d’assonances en [a] et d’allitérations en [r]. On peut trouver un rapprochement phonétique entre « arts » et « armes » : c’est donc une paronomase. Par cet élan patriotique, le poète fait une attaque directe à l’Italie dans laquelle il séjourne, que l’on considère traditionnellement comme la mère des arts et des armes. Ce vers peut donc avoir une dimension polémique, sous l’apparence très solennelle, presque emphatique et pompeuse (impression notamment donnée par l’apostrophe « France »). Selon le poète, alors qu’il est en Italie, c’est à la France que reviennent finalement plus ces qualités. * V5 et 6 : La phrase interrogative est une question rhétorique adressée à la France. Le registre et la tonalité pathétique sont mises en évidence par l’apostrophe « Ô cruelle ». Le « Ô » invocateur est un appel à l’aide. * V12 : « Tes » est un pronom