Sopot wyścigi
Iseult, évanescente, éthérée, belle et blanche comme le lys, qui doit épouser un homme qu’elle ne connaît pas, boit le vin herbé concocté par sa mère, magicienne d’Irlande. Tristan, le neveu de Marc, roi de Cornouailles la ramène vers son oncle et boit, par erreur, le filtre d’amour. Et là, tous leurs malheurs commencèrent.
Cette image totalement romantique de ce conte celtique, entre vérité et légende, nous a été transmise par des opéras comme « Tristan und Isolde » de Wagner et d’autres versions propres au romantisme du 19ème siècle, comme celle de Maeterlinck notamment, illustrées par les pré-raphaélites comme Dante Gabriel Rossetti ou Edward Burne-Jones pour ne citer que les plus connus.
Ce sont ces images au goût du début du 20ème siècle, qui, selon René Louis, inspirèrent son mentor Joseph Bédier (qui reprendra le siège d’Edmond Rostand à l’Académie française) à adapter les textes des ménestrels des XIIème et XIIIème siècles - comme Beroul ou Thomas d’Angleterre - qui aimaient à donner des versions édulcorées de ce mythe de l’amour, de la tromperie involontaire, de l’esprit chevaleresque.
En homme de son temps, l’érudit Joseph Bédier a fait passer son travail de poète et artiste avant celui du savant. C’est la raison pour laquelle, en se rapprochant des légendes celtiques mille fois adaptées et dont les ménestrels omirent la force et la violence des passions, que René Louis a retravaillé le mythe.
Iseult était une jeune femme passionnée, pleine de vie, d’énergie, supportant très mal l’idée d’être donnée en mariage à un homme qu’elle ne connaît pas et à qui sa mère, reine d’Irlande et magicienne, avait donné des herbes qui lui permettraient d’accepter Marc, roi de Cornouailles, ce mari inconnu. Tristan, de son côté, est attiré par la beauté et la passion qui émane de la future épouse de son oncle ; il est beau, preux, astucieux, vainqueur de monstre (le Morholt, frère de la reine d’Irlande, géant sans cœur).
Quant à Marc, c’est