III- La sortie de guerre :

a) Une société éprouvée :

A la fin de la guerre, le nombre de morts en Europe est estimé à près de 10 millions sans compter les millions de blessés, de veuves et d’orphelins. La France est le pays le plus touché et compte environ 1,4 millions de tués et de disparus ce qui représente 10 % de la population masculine active. En mémoire à la génération perdue, un immense défilé de militaire a eu lieu dans Paris, plus précisément vers l’Arc de Triomphe, le 14 juillet 1919 ainsi que le 11 novembre de la même année qui est devenu un jour de recueillement (fête des morts). Afin de rendre hommage et de ne pas oublier les hommes morts sur le terrain, chaque commune de France fait ériger un monument « mort pour la patrie » avec le nom de tous les soldats décédés pendant la guerre. En ce qui concerne les destructions matérielles, elles restent très importantes dans les régions où se sont déroulés les combats : beaucoup d'infrastructures ont été détruites (ponts, routes, voies ferrées). Il y a également les pertes financières qui restent aussi très lourdes car pour financer la guerre, les Etats comme la France ont dû s’endetter et accélérer l’émission de billets de banque. On note également l’effondrement des productions agricoles et industrielles à cause des impératifs de l‘économie de guerre et de la mobilisation d’un grand nombre d’actifs : 17,3 % de français sont mobilisés. De plus, la guerre entraine une désorganisation des circuits commerciaux traditionnels mais également une grave pénurie de main d’œuvre (5o% des paysans français sont morts). Au sortir de la guerre, le support de la société française, le territoire, a lui-même changé. Il est en partie détruit par les bombardements.

b) Une société divisée :

L'arrière a surtout été marqué du point de vue économique et social. En outre, C'est la première fois qu'une telle part de la populatiom féminine travaille. La Grande Guerre marque un pas dans le processus de libération de