Sous la menace rouge d'une épée - paul eluard
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Nous allons voir dans quelle mesure ce poème lyrique est à la fois un éloge de la femme traditionnel et néanmoins très différent. Ainsi, nous verrons dans un premier temps en quoi ce poème est un éloge traditionnel, puis, dans un second temps, nous verrons que c’est un poème surréaliste qui renouvelle l’éloge de la femme aimée.
En effet, ce poème est un éloge de la femme traditionnel, dans lequel on retrouve des allusions à la poésie courtoise. Ainsi, le terme « épée » (l.1) renvoie au Moyen-Age. Le poème est donc une offrande pour la femme aimée.
De plus, la dérivation de « rire » avec « elle rit » (l.3) « rit » (l.4) et « d’un rire insensé, d’un rire de fin du jour » (l.4 et 5) montre une femme joyeuse et séduisante. Cette image est soulignée par la musicalité de la répétition « d’un rire insensé, d’un rire de fin du jour ».
Le Poète évoque également la sensualité de la femme : le terme « chevelure » y renvoie, ainsi que la personnification du baiser « le baiser se repose » (l. 1 et 2), qui semble montrer que la femme éveille le désir.
En outre, la femme est gracieuse, comme le souligne l’hyperbole « ses pas majestueux » (l.10).
Ainsi, le Poète évoque la femme aimée très élogieusement, à la manière d’une poésie courtoise du Moyen-Age. Mais on trouve aussi d’autres influences, comme celle de Baudelaire.
En effet, on trouve, comme chez Baudelaire, des allusions à l’ennui, ici déjoué par la femme. Ainsi, la personnification de l’ennui « l’ennui s’est endormi » (l.5) montre que la femme conjure cet ennui qui devient ridicule et inoffensif.