Sous le jasmin la nuit mïssa bey
Le livre, Sous le jasmin la nuit est composé de onze nouvelles, toutes évoquant des récits de femmes ou qui concernent les femmes, en Algérie. Ces récits interpellent, émeuvent car Maïssa Bey nous rend compte de la société, des dérives qui la traversent et des chemins douloureux d’hommes et de femmes. Elle dénonce, par la fiction, le traitement injuste et opprimant réservé aux femmes et aux jeunes filles, victimes silencieuses des lois des hommes et des traditions. Sous le Jasmin la nuit, porte autant de regards sur les désirs, les rêves et les souffrances de femmes, enfermées dans la solitude et le silence que leur impose leur condition. L’écriture est une façon de restituer la parole à celles à qui on l’a confisquée. Dans chaque nouvelles, apparait la voix de la narratrice, de l’auteur avec l’utilisation de l’italique. Ceci rappelle que souvent, le roman au féminin est lié à l’écriture de soi. De plus, cela donne une impression d’oralité, très présente dans la culture arabe, et cela permet d’entendre la voix de la narratrice qui est là, solidaire avec ses personnages, et à l’écoute. Tous ses textes sont emprunts de poésie, chaque mot semble important pour l’auteur, tout particulièrement ceux du corps. Le corps tient une place particulière dans les nouvelles, et on peut parler alors d’écriture du corps, car les femmes sont décrites selon leurs membres, leurs gestes quotidiens, la façon dont elles sont perçues physiquement, car il est difficile de les atteindre mentalement. Les nouvelles traitent de nombreux sujets, Maïssa Bey y évoque par petites touches tout ce qui fait l’histoire de son pays.
Il s’agira d’étudier les différents sujets traités. Dans un premier temps, on verra quelles nouvelles traitent de l’assujettissement de la femme, puis quelles autres évoquent des récits d’enfance et d’adolescence et enfin, quelles sont celles qui parlent des misères sociales.
Assujettissement de la femme
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