Sous le soleil de satan – bernanos (pages 97-99)
(Pages 97-99)
Sous le Soleil de Satan a été écrit par Bernanos et publié en 1926. C’est le roman par lequel il se fait connaître au grand public. Il veut y dénoncer une époque devenue hideuse d’après lui : celle de l’après-guerre.
L’extrait étudié ici est au début de la « Première Partie : La Tentation du Désespoir. » Partie donc précédée du « Prologue : L’Histoire de Mouchette. », avec lequel elle est parallèle.
La Première Partie raconte les débuts du ministère sacerdotal de Donissan et est divisée en quatre sous-parties. Ici, le premier épisode est comme une scène d’exposition au théâtre : Deux ecclésiastiques discutent tout en présentant un troisième personnage, absent, qui s’avère être Donissan. Notre extrait débute à l’arrivée du vicaire, jusqu’à la fin du chapitre un.
Quelles sont les fonctions de cet extrait et comment y sont présentés les personnages et particulièrement celui de Donissan ?
Nous verrons d’abord l’utilité de ce passage, ensuite la relation de M. Menou-Segrais et de M. Demange et pour finir nous étudierons les paradoxes qui constituent Donissan.
Ce passage a plusieurs fonctions par rapport au déroulement de l’œuvre. D’abord, il permet d’introduire le personnage de Donissan, personnage principal du livre.
Il fait son entrée avec, comme au théâtre, une réplique courte et retentissante « Me voici Monsieur le Chanoine. » Il arrive par derrière, les personnages déjà présents ne le voient donc pas entrer. Le fait que tous deux se « retournèrent en même temps » nous prouve l’effet de surprise que le vicaire a produit. Les deux hommes sont donc stupéfaits de cette arrivée, non pas parce qu’elle n’était pas prévue (puisque Donissan a été appelé par Menou-Segrais) mais parce qu’elle est rapide. Donissan se manifeste d’abord de façon auditive puis visuelle aux deux hommes. La surprise est de courte durée car s’en suit la description physique du vicaire, mais aussi émotionnelle par le regard que le