Soutenance de these a l’universite de ouagadougou : la démocratie africaine mise à la loupe de rousseau par mounkaïla aichatou
Le département de philosophie de l’Unité de formation et de recherche en sciences humaines (UFR/SH) de l’université de Ouagadougou a abrité le 1er août dernier la soutenance de la thèse unique de doctorat de Mounkaïla Aïchatou Seyni. Il a fallu trois heures d’horloge à Mme Mounkaïla pour présenter et défendre sa thèse dont le thème est "Analyse rousseauiste du processus de démocratisation en Afrique post-coloniale". Mounkaïla Aichatou Seyni s’est livré à un exercice de philosophie appliquée qui s’inspire de la pensée de Jean Jacques Rousseau afin de proposer des voies et moyens susceptibles d’améliorer la gouvernance en Afrique.
Dans la présentation de son travail, Mme Mounkaïla a rappelé les principes clés de la démocratie telle que prônée par Rousseau. Ce sont entre autres l’égalité, la liberté, la justice, la souveraineté et la sauvegarde de l’intérêt général. Elle a précisé que selon Rousseau la souveraineté appartient au peuple. Elle a par la suite établi une relation entre les principes de la démocratie édictés par Rousseau et les réalités démocratiques vues en Afrique. Suite à cette analyse, il ressort qu’il y a des avancées parmi lesquelles l’adoption de constitutions par les Etats africains, l’organisation régulière d’élections, l’instauration du multipartisme et l’existence d’une société civile. Par ailleurs, les difficultés qui subsistent sont de nature à entacher les progrès démocratiques.
Il s’agit notamment de l’absence d’une véritable séparation des pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif, le refus de l’alternance politique, la répétition des coups d’Etat et l’utilisation abusive des forces de sécurité et de défense par certains dirigeants pour conforter leur dictature. Le jury, composé de cinq membres et présidé par Amadé Badini, professeur titulaire dudit département, après une analyse minutieuse du travail