Sp management
Ouagadougou n'a réellement développé sa fonction de carrefour d'échanges et de place commerciale significative que depuis quelques années. Jusqu'à l'Indépendance, ce rôle était plutôt détenu par Bobo-Dioulasso, en raison de sa situation géographique privilégiée entre la zone de forêt et la zone de savane, et sur l'axe routier et ferré Abidjan- Ouagadougou. Trois événements ont, depuis le début des années 1960, contribué à structurer les réseaux commerçants sur Ouagadougou : 1. la confirmation du statut de capitale administrative de Ouagadougou, 2. l'urbanisation rapide de la ville depuis les années 1980, 3. la reconstruction du marché central.
Après l'Indépendance, la confirmation de Ouagadougou comme capitale administrative du pays va contribuer à opérer un rééquilibrage avec Bobo-Dioulasso qui, du fait de tradition commerçante et de sa situation géographique privilégiée, monopolisait l'essentiel des échanges dans le pays. Ce basculement opéré progressivement au cours des années 60 et 70 va se traduire par l'attraction sur le territoire de Ouagadougou des principales maisons de commerces auparavant installés à Bobo : SOCIBE, CICA, SCIMAS, Peyrissac, Faso Yaar, etc.7
L'accélération de sa croissance démographique va contribuer au développement de marchés et de points de vente généralement vivriers. Ceux-ci s'implanteront principalement dans les arrondissements et les secteurs périphériques. La politique de création des cités accélérera ce développement en affectant, dans chaque secteur, des réserves administratives à de nouveaux marchés ; ceux-ci accueilleront de nouveaux commerçants ainsi que des commerçants