Spartal Lar
L'assemblée est le rassemblement des Égaux. Elle est rassemblée à dates fixes.
Les projets mis en forme par la gérousie lui sont soumis. Elle approuve ou non, sans les discuter (aucun citoyen ne prend la parole), les amendements proposés par les éphores. Elle vote les décisions par acclamations, ou, beaucoup plus rarement, par déplacement des votants, mais son vote ne lie pas la gérousie qui peut considérer que le peuple s'est trompé.
Elle élit également les éphores et les gérontes, par un procédé qui paraît puéril à Aristote : des individus enfermés dans un lieu clos mesurent l'intensité des acclamations. Son fonctionnement réel nous est peu connu. On ignore si tous les Spartiates pouvaient y prendre la parole, par exemple pour proposer une loi ou un amendement, ou si l'assemblée se contentait d'élire les éphores et des gérontes.
Pour Aristote, l'assemblée a un pouvoir si faible qu'il ne la mentionne même pas comme élément démocratique du régime spartiate.
Les Rois
Sparte possède deux rois supposés égaux. L'un fait partie de la famille des Agiades, l'autre celle des Eurypontides, deux familles issues, selon la légende, de jumeaux descendants d'Héraclès. Les familles ne peuvent se marier entre elles, et leurs tombeaux se trouvent en des endroits différents[].
Les pouvoirs des rois sont essentiellement militaires et religieux[]. Au début, ils peuvent mener la guerre contre le pays de leur choix, et leur pouvoir est collégial[]. En 506 av. J.-C., c'est le « divorce d'Éleusis » et par la suite, les rois mènent campagne seuls. C'est l'Assemblée qui vote la guerre au Ve siècle av. J.-C.[], et au moins à partir du siècle suivant, les éphores décident de la mobilisation. Quoi qu'il en soit, le roi en campagne est le commandant en chef. Il prime sur les autres généraux, peut conclure les trêves, et combat au premier rang à l'aile droite, protégé par une garde