Sparte et le guerres de messénie
La cité de sparte au début du VIIIe siècle est un synœcisme sans véritable lien entre quatre villages Pitan, Mésoa, Limna, Kynosoura, auquels est adjointe ultérieurement la communauté d’Amyclai.
La Messénie est riche des deux belles plaines du Pamisos : celle de Stényclaros au nord, que prolonge vers la mer, à l’ouest la plaine dite « de soulima », et la plaine côtière du sud, la Macaria, dominée par le haut lieu religieux du mont Ithôme. L’ensemble des terres cultivables de Messénie sont estimées à 90 000 hectares, un espace bien plus important qu’en Laconie.
La complexité des relations entre Lacédémoniens et Messéniens remonte aux origines mêmes de l’occupation des lieux et les traditions mythiques rapportées essentiellement par Pausanias, oscillent entre l’union et le conflit avec des incidents à la frontière des deux régions.
Selon les traditions divergentes Lycurgue est dit avoir importé de Crète la constitution de Sparte, ou bien l’avoir reçue d’un oracle d’Apollon Pythien, le dieu fondateur par excellence. Cette rhètra, prévoit la fondation d’un sanctuaire de Zeus et d’Athéna qui sont des divinités poliades (protectrice de la cité) traditionnelles ; une répartition de la population en tribus et ôbai ; la constitution d’un conseil d’anciens (gérousia) de 30 membres y compris les deux rois, enfin la tenue régulière en un lieu convenu, d’assemblée du peuple.
Or, d’après Pausanias, lors de la première guerre de Messénie, les deux rois, Polydore et Théopompe, débordés par l’ampleur de la tâche, avaient fait appel aux éphores pour mener à bien la guerre, ce qui nous laisse supposer que les éphores existaient déjà lors de la première guerre. On peut donc supposer que le système spartiate attribué à Lycurgue était déjà en place au début de la guerre. De ce fait, ce système reposant sur l’exploitation des hilotes avait besoin de s’étendre afin de subvenir aux besoins de la population spartiate
On peut donc se demander