Sparte ou la démacratie
Athènes n'est qu'une cité parmi de nombreuses autres. Etre citoyen dans ces différentes cités recoupe bien des aspects de ce qui existe à Athènes, mais il y a aussi de fort grandes différences, même si les droits et les institutions se ressemblent.
Les différences dépendent notamment du type de régime politique. Si les cités démocratiques semblent organisées sur le modèle athénien - on connaît ainsi le cas d'Argos dans le Péloponnèse qui présente bien des traits caractéristiques de la démocratie - de nombreuses autres cités étaient organisées sur un modèle politique tout autre, l'oligarchie. Le mot désigne le pouvoir (archê) d'un petit groupe (les oligoï). En bref, la réalité du pouvoir politique et de son exercice est réservée à une petite partie des citoyens - sans que cela signifie une monarchie ou une tyrannie. L'oligarchie limite l'accès non à la qualité de citoyen, mais à l'exercice des droits politiques, à l'attribution de la citoyenneté (politéia). Dans une oligarchie seuls quelques centaines, au plus quelques milliers d'individus, possèdent ce privilège. Ainsi les constitutions oligarchiques commencent-elles le plus souvent par une formule du genre : « Peuvent participer à la politéia ceux qui ...» ou « la politéia est attribuée à. ».
Parmi les cités oligarchiques célèbres figurent Corinthe, Marseille, Agrigente, Colophon. Mais la plus célèbre d'entre toutes, la plus controversée aussi, c'est Sparte. Elle a même exercé une véritable fascination sur les penseurs de l'époque classique comme Platon ou Xénophon, si bien qu'on peut parler d'un « mirage spartiate ».
Dans les autres cités, le cas de Sparte
Bien plus qu'une oligarchie au sens strict, Sparte apparaît comme une cité égalitaire. Sa constitution, la Grande Rhétra est attribuée à Lycurgue, membre légendaire d'une des deux lignées royale de Sparte que l'on fait remonter jusqu'au 10 e ou 9 e siècle avant J.-C. Il semble pourtant que la constitution de Sparte