Spinoza-traité théologico-politique
Dans ce texte, le thème principal est la liberté, mais Spinoza évoque également la raison, l’esclavage et l’obéissance.
Ici, Spinoza se demande si « celui qui agit par commandement » est esclave, ou sinon, à quelles conditions l’homme est-il libre ?
Spinoza remet en cause l’illusion qui consiste à penser que ceux qui ne subissent aucune autorité sont libres et il dit que l’Homme n’est libre que lorsqu’il fait usage de sa raison, c’est-à-dire lorsqu’il pense ou agis en fonction de ce qu’il lui est utile.
On peut diviser ce texte en 2 grandes parties. Dans une première partie, Spinoza présente l’opinion commune qu’il réfute aussitôt en expliquant sa thèse. Dans une seconde partie, il distingue deux formes d’obéissances que l’opinion confondait et conclue sur sa thèse à l’aide d’un troisième exemple.
Tout d’abord, Spinoza présente l’opinion commune sur la liberté. Cette opinion repose sur une croyance, qui fait de l’obéissance un esclavage, et de la satisfaction des désirs, la liberté : « On pense que l’esclave est celui qui agit par commandement et l’homme libre celui qui agit selon son bon plaisir » (l.1-2). Il explique que les gens pensent spontanément que l’obéissance entraine l’esclavage alors que la satisfaction de nos plaisirs entraînerait la liberté, opposant l’obéissance et la liberté, comme s’ils ne pouvaient pas avoir lieu en même temps. Cette opinion est la plus répandue, car en règle générale, la liberté est définie comme le pouvoir de faire ce qu’on l’on veut, sans obéir à aucune règle imposée par l’autre, alors que la notion de “commandement” implique la soumission aux désirs d’autrui. L’opinion oppose donc deux actions qui décideraient de notre liberté ou non, selon la source : en nous “selon son bon plaisir” (l.2), ou en autrui “par commandement” (l.1).
Aussitôt, Spinoza réfute cette opinion : « Cela cependant n’est pas