Spinoza
La liberté consiste à pouvoir faire ce que l’on veut. C’est la liberté d’agir. Etre libre d’agir, c’est ne pas être empêché de faire ce qu’on peut et veut faire. La liberté s’oppose donc à la loi, car la loi constitue bien une entrave extérieure à l’action individuelle. Les lois humaines seraient donc des entraves à la liberté, et nous serions plus libres à l’état de nature qu’à l’état social. La loi est donc la condition de la liberté dans la mesure où elle assure la sécurité. De manière plus générale, si au lieu de penser seulement à la liberté individuelle on essaie de penser ce que peut être la liberté collective, c’est-à-dire comment organiser l’action entre les hommes, alors on peut penser que la loi est la condition de cette liberté. En conclusion, il n’y à pas de sens à opposer liberté et sécurité, car cette dernière garantie une certaine forme de liberté, la liberté collective.
Si l’Etat supprime les libertés des gens honnêtes cela créerais un désordre et des révoltes car ces derniers ont besoin de cette liberté pour vivre leurs passions au contraire des gens pas honnêtes qui sont ceux « Avides, flatteurs et les autres » comme le dit Spinoza à travers l’énumération. Ces derniers n’ont que peu de goût pour la liberté car ils n’ont pas une vie droite. Les gens malhonnêtes seraient donc des gens soumis. La suppression des libertés d’expression enfermerait donc les gens honnêtes dans une