Spleen de paris
L’intertextualité entre Les Fleurs du Mal (1857) et Le Spleen de Paris (1862) signifie, tout d’abord, un premier signe de la modernité de Baudelaire, car cette intertextualité littéraire représente une réécriture poétique des Fleurs sous la forme de petits poèmes en prose. Il écrit les Fleurs du Mal sans toucher le vers et la forme poétique traditionnelle, mais tout en introduisant déjà quelques aspects qui nous découvriront une nouvelle conception poétique : il faudrait remarquer surtout l’entrée du mal, du laid, de l’horrible dans les Fleurs. Cependant, la modernité est introduite d’une façon moins radicale, car la forme moyennant laquelle il va présenter ce mal, ce laid, est encore attachée au passé, à la poésie traditionnelle. Il faudra attendre le recueil du Spleen pour que nous puissions nous apercevoir de ce tranchement profond de la forme poétique et de l’entrée de la modernité avec Baudelaire.
Dans Le Spleen de Paris, Baudelaire introduit un nouveau genre littéraire tout en créant des petits poèmes en prose. Tout en lisant le Spleen le lecteur peut observer un mélange de formes écrites, des nouvelles courtes, des récits brefs, des fables, mais on ne trouve jamais une forme poétique traditionnelle et habituelle. Cela signifie un bouleversement véritable au XIXème siècle si on se rend compte qu’il touche