Spleen quand le ciel bas et lourd analyse
Charles Baudelaire (1821-1867):
Quasiment ignoré par ses contemporains, condamné, usé par la vie, l'alcool et la drogue, Charles Baudelaire a eu une fin de vie sinistre, mourant à quarante-six ans paralysé et en ayant quasiment perdu l'usage de la parole. Il n'a publié de son vivant qu'un seul recueil, les Fleurs du mal. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands poètes français.
Il fut aussi à l'écoute de son temps, étant l'un des seuls à admirer, ce que tant d'autres n'apercevaient même pas. Jean d'Ormesson dit de lui " Baudelaire n'est pas seulement le poète de la volupté, du vertige et de la mort. Il est aussi un critique d'une merveilleuse intelligence. A une époque où le génie de Wagner est encore méconnu, il le découvre et le salue… C'est lui encore qui admire et défend tant de peintres à qui l'avenir appartient, de Delacroix et Courbet à Manet et Cézanne".
Commentaire :
5 quatrains d’alexandrins
Anaphore « Quand » = 3 subordonnées, 2 principales
Construction poétique originale, ponctuation qui fait durer le rythme + rupture de rythme avec le tiret
1ère strophe :
Comparaison : ciel/couvercle = enfermement, orage, menace
Consonnes occlusives nombreuses – Mots courts = rythme haché harmonie imitative cacophonique ≠ harmonique/euphonique
Jour ≠ noir et jour ≠ nuit
Lassitude, ennui + noyade = « verse »
Souffrance, peur, plainte de l’enfermement Dieu doit nous secourir = Enfer sur Terre
2ème strophe :
Emprisonnement dans un endroit humide = fricatives
Chauve-souris = animal angoissant – Esperance ≠ chauve-souris
Risques d’effondrement Espérance qui échoue = image de l’Homme
3ème strophe :
Nature = il est dehors mais prisonnier de la pluie
Rupture ciel/terre – Dépression saisonnière – araignée dans le cerveau prison extérieure et intérieure + paralysie mentale
Mots longs = impression de langueur – sonorités « en », assonances et occlusives + fricatives =